lundi 28 juillet 2008
Soirée théâtre: La agonia de Gea (Retrato del mundo actual) / L’agonie de la Terre (portrait du monde actuel) (28-07-08)
La pièce avec un décor très minimaliste c.-à-d. un fond noir, de l’éclairage et quelques accessoires est une réflexion sur l’état de notre monde actuel en faisant un topo de différents événements qui ont profondément changé notre mode de vie nous rendant à surexploiter notre Planète. C’était la première fois où j’assistais à une pièce qui consistait plus à de la dance contemporaine et à quelques paroles qu’une pièce de théâtre traditionnelle…cela nous laisse donc la chance d’avoir notre propre interprétation.
En gros : comment tout a commencé, les êtres humains qui découvrent leur environnement, les Dieux, l’idéal de la journée de 8 heures, le progrès, l’ambition, la terre en péril, la génération poubelle, l’air contaminé, l’eau contaminée, les arbres-usines, l’agonie de la Terre, homme : espérance pour notre planète, comment tout a terminé.
Justement, tout a terminé alors que l’humanité à trouvé un équilibre…la seule façon pour que notre chère Terre soit en bonne santé. Après tout, si elle est en santé, elle s’occupera de nous. J’espère simplement qu’une partie des gens qui auront vu cette pièce seront touchés par le message véhiculé et qu’ils changeront leur mode de vie. Certes, il reste encore beaucoup de travail à faire là-dessus!
Scène où l'homme affectionne toutes ces nouvelles technologies qui lui simplifie la vie…est-ce vraiment ça le progrès?
L’agonie de la Terre : L’être humain détruit lui-même sa planète.
El mercado (26-07-08)
Aujourd’hui, alors que j’étais à Huaraz, j’en ai profité pour aller faire arranger mon sac d’école qui une fois de plus voulait mourir et le lendemain aller m’acheter une manta comme souvenir au marché central. Ce fut toute une expérience parce que le marché ici est ÉNORME! J’ai donc sillonné les rangées de petites tiendas à ciel ouvert en espérant trouver un cordonnier…j’étais la seule blanche à l’horizon. Les blancs eux préfèrent aller faire leurs achats dans la petite épicerie bien fournie. C’est simple, une seule adresse et on trouve tout ou presque même la bouffe étrangère et végétarienne (je n’ai pas trouvé de sauce BBQ, mais mon fameux beurre de peanut fut mon premier achat pour garnir mon minuscule garde-manger). Le marché de Huaraz est divisé une peu par secteur du genre vêtements d’un côté, vendeurs de fruits, poissonniers, bouchers (où on peut même acheter des têtes de bœufs séchées), cordonniers réparant les chaussures avec des pneus recyclés, vendeurs de vaisselle et j’en passe. Cette visite m’a certainement donnée encore plus le goût de cuisiner…plus qu’1 mois Audrey! Ceux qui seront à Sherbrooke en septembre seront certainement bien nourris ;).
Mon stage se termine dans 2 semaines et ensuite je vais quitter San Marcos pour aller voir ma famille de Huánuco (peut-être l’occasion pour leur préparer un pâté chinois comme l’autre fois et d’apprendre à concocter quelques plats typiquement péruviens) et peut-être celle de Puquio et faire un peu de tourisme en espérant relaxer le plus possible avant que l’école recommence.
En fin d’après-midi, il a mouillé ici. Assez cocasse, les madames habillées avec leurs costumes traditionnels avaient tous un sac de plastique par-dessus leur chapeau…super fashion quoi!
Pour terminer avec un brin d'humour, voici les seuls et uniques parkings de 4X4 en parallèle que vous pourrez voir à San Marcos.
Y’avait du monde à la messe : Défilé à San Marcos pour les Fiestas Patrias (25-07-08)
Un concours était organisé par le maire qui allait donner un prix en argent au meilleur groupe ayant défilé. Tout le monde était donc sur son 36 aujourd’hui alors que plusieurs s’étaient préparés pour cela depuis plus d’une semaine.
Les gens de la municipalité de San Marcos (Rosemary et Yudith en font partie) sur le perron de l’établissement.
Tout le monde paradait : écoliers, police, travailleurs de la construction, représentants des différentes ONG (nous étions malheureusement les seuls à ne pas le faire), escouade de campagne* et j’en passe.
* L’escouade de campagne est un regroupement de gens volontaires qui à la manière de l’armée sont là pour protéger les campesinos en cas d’attaque terroriste. Ce système a été implanté depuis la douloureuse époque des attaques du Sentier Lumineux et perdure toujours. (Le gars déguisé en Ninja Turtle-militaire que vous verrez dans le vidéo en fait partie).
La marche militaire, ça s’apprend vraiment jeune!
(Désolé pour le son…Elga était un peu trop proche des cymbales quand elle a pris le vidéo)
samedi 26 juillet 2008
Visite lors de la reconstruction du réservoir de Challhuayaco…en vidéo! (25-07-08)
Les lanternes (23-07-08)
Les jeunes étaient fiers de leurs œuvres! (Pour votre information, gringa=blanche…c’est ce que les jeunes me disent)
Il y en avait de vraiment ingénieux notamment ce requin que l’on pouvait lui ouvrir et fermer la gueule.
Inauguration du musée de Chavin de Huantar et corrida de torro (18-07-09)
Pour raisons de sécurité les 2 heures qu’a duré l’inauguration, la seule route était barrée aux piétons et aux automobilistes. Moi qui voulais me rendre à la corrida de taureau, à 5 minutes à pieds de l’autre côté du musée, j’ai dû attendre. En fait, me disant que je pouvais peut-être traverser à pied, j’ai débarqué de mon combi pour me rendre jusqu’au musée. ``Journaliste`` au feu de l’action peut-être, mais j’ai bien aimée l’expérience. Quelques manifestants en ont profité pour faire entendre leur mécontentement face au Caño minero (profits des minières redistribués aux différentes provinces productrices de minerais dont Ancash pour des projets de développement). Ils revendiquent en fait que l’on distribue beaucoup trop d’argent aux autres provinces alors qu’Ancash serait la province dans l’ombre.
Les manifestants et la forte présence policière.
On regarde Alan Garcia s'envoler comme si parfois il s'échappait de la réalité de son pays.
J’ai donc attendu quelques minutes un peu à l’écart de ses manifestants et c’est alors que j’ai vu l’hélicoptère présidentiel s’envoler à quelques mètres de moi. Une fois le président parti, tout est revenu à la normale et j’ai pu finalement traverser le barrage routier. Les murs environnants avaient été peinturés pour l’occasion avec des slogans politiques pros Garcia. Ce genre de messages politiques apparaît souvent sans raison sur des édifices pendant la nuit.
Slogan politique en bordure du musée: ``Le Pérou vu par le monde entier``.
C’était ma première corrida à vie et je dois dire que c’est très spécial comme expérience. Tout a commencé par une succession de pétards qui a duré presque une minute. Ensuite, il y avait une petite danse avec des chevaux pour présenter le maître de la corrida suivie de la présentation des 6 toréadors et matadors et des 3 clowns. Je dois dire que le spectacle est vraiment génial : fanfare qui joue la Vendetta et les gens qui crient ``Ollé`` à chaque fois que le toréador a déjoué le taureau. Les estrades de l’arène étaient remplies à craquer, il y avaient des gens qui s’étaient installés dans la boîte des camions de transports pour bien voir de haut, d’autres qui s’étaient massés sur la colline surplombant le site. On pouvait voir les vendeurs de barbe à papa dans la colline et plusieurs personnes habillées en costume traditionnel ce qui ajoutait beaucoup de couleur à ce flanc de montagne. On a distribué des caisses de bière gratuitement aux spectateurs ce qui je dois avouer a ajouté a l’atmosphère du spectacle, mais qui aurait très bien pu se terminer tragiquement. Il s’adonne que ceux qui étaient vraiment trop réchauffés avaient eu la mauvaise idée d’aller dans l’arène et de défier le taureau. Ces derniers se cachaient en arrière des abris de bois, mais un de ceux-là s’est fait déculotter (s’est fait arracher la poche de son pantalon). Les clowns aussi s'y donnent à coeur joie en levant le coude un peu trop souvent.
Les organisateurs avaient promis d’abattre 2 taureaux. Finalement, un seul a été tué, chose qui j’avoue plutôt barbare. Premièrement, les toréadors vont jouer avec le taureau pour un petit bout et ensuite, le matador va arriver et lui planter quelques flèches dans le dos pour le rendre plus faible. Il commencera à baver un peu de sang. C’est ensuite qu’avec sa cape rouge dans laquelle il cache une épée, il déjouera le taureau pour lui planter l’épée dans la colonne. Après plusieurs coups manqués, c’est en lui plantant l’épée dans la colonne que le taureau s’effondrera définitivement sur le sol comme un vieux torchon.
Heureusement, l’événement s’est terminé alors que le dernier taureau était tellement bon que les gens ont sorti tout ce qu’ils avaient de blanc et les autres qui faisaient signe que non. Les matadors se sont finalement résignés malgré leur contrat les engageant à tuer 2 bêtes.
Les toréadors dans leurs habits traditionnels éclatants, les clowns qui nous rendaient tout un spectacle, l’ambiance infernale, bref une belle activité familiale (outre le fait d’abattre les taureaux)!
Des vendeurs de babioles...synonymes de fête foraine.
Ils identifient les taureaux de différentes façons. Ce dernier avait une manta dans le cou.
Ces clowns bien locos: ils s'assoient à une table en plein milieu de l'arène et attendent que le taureau leur fonce dessus.
Ollé torro! La cape qui tue... Notez les deux flèches qu'il a dans le dos.
Recepción de las obras de C.P. Pichiu San Pedro (16-07-08)
Pichiu dans toute sa splendeur
Pour vous donner une idée, je peux tout simplement comparer ce processus à une défense de thèse…pas facile! Le but est en ayant l’opinion extérieure de trouver les choses qui clochent dans les plans, les améliorations à apporter ou trucs non conformes dans le but d’avoir une infrastructure le plus durable possible pour la population. Conclusion finale, pas grand-chose à changer outre la centaine de couvercles protégeant les connexions domiciliaires et quelques retouches de peinture ici et là.
Je dois dire que j’ai beaucoup appris en cette journée notamment sur comment on doit agir dans une telle situation. J’ai aussi eu une discussion des plus intéressantes avec l’Ing. Otto Rosasco sur les différences entre les programmes d’ingénierie au Canada et au Pérou, sur la profession d’ingénieur sanitaire au Pérou et sur son parcours de péruvien ayant travaillé à l’étranger.
Juste pour toi Laurence : ``cultivateur`` de tochrosh (cette patate que l’on laisse fermenter pendant des semaines dans un trou rempli d’eau…résultat : une patate avec une odeur insupportable, mais étant une excellente source de pénicilline) à quelques mètres d’un des réservoirs. Il était muet et n’avait pratiquement plus de dents. Cependant, il pouvait rire comme pas un (cependant celle-là je la garde pour mes best-off).
Les fameuses latrines sèches construites il y a quelques années par notre organisme.
Une partie du groupe qui relaxe le temps d’une séance photo assis sur la captation. Signature de l’entente et consultation des différentes instances pour les améliorations à apporter.
Test de percolation à Huaripampa (15-07-8)
Jasper et moi avons procédé à un test de percolation du sol de Huaripampa bajo. Voici le protocole simplifié :
1. Creuser un trou de 30 cm x 30 cm x 80 cm de profond;
2. Saturer le sol en remplissant le trou à ras bord;
3. Attendre que l’eau s’écoule complètement du trou;
4. Le remplir jusqu’à ras bord;
5. Calculer chaque minute de combien de centimètres l’eau à baissée;
6. Mettre le tout dans Excel ce qui devrait donner un merveilleux graphique :
7. À partir de là, on peut procéder aux calculs nécessaires qui nous permettront d’établir un design optimal de la station d’épuration des eaux usées.
Vidéo à venir: Nous voici à l'oeuvre!
Bref, beaucoup d’attente ce qui nous a permis d’apprécier le paysage…et les moustiques! J’en ai profité pour me patenter un bâton de marche pendant ce temps là, prendre quelques vidéos, jaser un peu avec Jasper et observer les petits lézards qui courraient comme des petits fous à travers le terrain labouré.
Le plus dur a certainement été d’aller chercher l’eau à la rivière et la rapporter jusqu’au trou. J’ai eu cette petite pensée pour toutes ces personnes qui marchent des kilomètres matin et soir pour aller chercher leur eau. L’altitude, la traversée du champ où les plants de maïs avaient été coupés laissant entrevoir les melons d’eau gisants sur le sol que nous devions éviter d’abîmer, les murets de pierre que nous devions ``escalader`` en plus du terrain accidenté rendait la tâche plus difficile. Cependant, c’est ce qui a fait le charme de ce fameux test plutôt simple.
Formation sur l’opération et la maintenance du système d’eau potable (10-07-08)
Le même genre de formation aura eu lieu dans tous les villages où nous avons travaillé depuis plus de 4 mois. Après tout cela, je suis devenue une pro de la plomberie!
Hier, après la séance de formation, nous sommes allés en compagnie du président de l’AUSAP voir ce qui se passait avec un de nos réservoirs et une partie du village. Un peu de troubleshooting a fait du bien à mon côté ingénieure. Finalement, il y avait une fuite dans le réseau qui fut détectée et réparée.
Elga parle vraiment vite et gesticule énormément de manière qu'il est difficile de prendre un photo qui n'est pas floue. Elle explique l'origine de l'eau.
Elga explique l'utilité des différentes composantes du réseau. En arrière, on peut voir le schéma simplifié du système d'eau de Pichiu que je lui avais préparé.
On reste un bon une heure au réservoir à mesurer le volume d'eau à toutes les minutes lors de la période de pointe (entre 10h30-11h30...où les gens cuisinent).
lundi 14 juillet 2008
L'herbe est toujours plus verte chez le voisin… (8-07-08)
Pourquoi partir quand il faut éventuellement revenir?
Peut-être cherchons-nous à comprendre un peu mieux le monde qui nous entoure et nous même, mais il faut venir à l’évidence que la majorité d’entre nous aura ce besoin intrinsèque de valider son mode de vie en se comparant à d’autres. Apprécions donc ce que nous avons plutôt que ce qui nous manque. Notre vie au Canada n’est pas parfaite, mais nous disposons de tout ce que nous avons besoin pour survivre chose que bien des gens ne peuvent se permettre. Nous avons la chance de vivre et non de survivre…c.-à-d. nous pouvons faire des plans pour notre futur alors que pour plusieurs leur lendemain est incertain. Après tout, combien n’ont pas la chance de voter en toute liberté, d’avoir un toit qui résistera aux intempéries, d’avoir un climat politique relativement stable, d’avoir 3 repas par jours, d’avoir une eau potable qui coule directement de notre robinet, d’avoir une éducation de qualité et à faibles coûts, d’avoir la liberté d’expression, etc.
Alors, appréciez donc ce que vous avez et allez prendre un peu de soleil en ayant ceci en tête!
Jardin dans la cour intérieure où est situé notre bureau en ce dimanche matin
Économie 101 (6-07-08)
1. Icebreaker: La poste (une personne à la fois envoyait une lettre à quelqu'un d'autre de la JASS après avoir donné son nom, le village d'où il vient et son rôle dans l'association)
2. Un peu de théorie sur le manejo economico
3. La pratique maintenant: Une équipe affairée à entrer les différentes dépenses et revenus sans trop avoir eu d'instructions. Ensuite, tout le groupe se réunit et on explique vraiment comment on doit le faire.
Ce qui est quand même bien est que j'ai pu mettre tout cela en pratique la semaine suivante en aidant Elga à entrer toutes ses factures pour son chantier de Pichiu!
Protéger ces trésors historiques, un travail colossal (5-07-08)
Reconstitution du Lanzon de Chavin de Huantar pour que les touristes prennent leurs photos au lieu d’entrer dans la vraie chambre (eh oui, ce n’est pas tout le monde qui a la chance d’y entrer comme je l’ai fait)
Chaque nouvelle brique d’adobe qui servira à la reconstruction du Temple de la lune est identifiée par son année de fabrication…des tonnes de copies!
Des travailleurs en train de fouiller le sol du Temple de la lune (ils se protègent la figure avec un morceau de tissus ou un masque contre toute cette poussière)
Des étudiants en archéologie de l’Université de Stanford viennent tous les ans en juillet et août effectuer quelques fouilles archéologiques.
Des travailleurs à l’œuvre au Temple de la lune-levées topographiques ou quelque chose du genre