jeudi 19 mars 2015

Au pays des Prius

Samedi 14 mars 2015

Souper Taboo; pleine tempête

Dimanche 15 mars 2015

Lever à 3h00
Avion

 

 





Fait chaud
Tour de minibus
Magasinage

Lundi 16 mars 2015

Tour de ville en autobus + Golden Gate Bridge
C100


Mardi 17 mars 2015

Stanford; diner à Stanford; Club de rugby
Apple Store

Mercredi 18 mars 2015

Computer History Museum

Costco

Google

Jeudi 19 mars 2015

Box

Dîner avec Lorraine: J’ai donné mon restant à une personne sans abri…ma BA est faite.


Quirky

lundi 9 mars 2015

T-6: San Francisco/Silicon Valley nous voilà!

Et oui, de retour sur ce blog que j'ai délaissé tout ce temps. En effet, je suis restée pénarde chez moi sans réelle aventure tout ce temps.

Il ne reste que 6 jours avant le grand départ, les préparatifs vont bon train et demain sera notre dernière activité de financement: Entarte ton prof! au Loft du Cégep de Trois-Rivières à partir de 11h00. Les mises sont ouvertes!

En attendant de pouvoir décrire notre périple comme période d'examen oblige, je vous laisse sur cette magnifique photo du Golden Bridge.

jeudi 14 août 2008

Balade en mototaxi, match de foot et poutine péruvienne (13-08-08)

Aujourd’hui j’ai accompagné Martha à l’université pour voir s’il y avait des avancements pour la lecture de sa thèse. Après avoir rencontré le secrétaire de son département et une de ses profs, on apprend qu’ils vont élire le nouveau directeur de département le lendemain. Il faut donc patienter encore et encore! Ça me fait très drôle de retourner à cet endroit où j’ai accompagnée Martha à son cours de Quetchua il y a 4 ans.


L’université UNHEVAL de Huánuco

Nous retournons à la maison en mototaxi. Plus on s’approche de la selva (jungle) ou de la costa (côte), plus on y trouve des mototaxis.

Vidéo mototaxi (Petite balade en mototaxi avec Martha entre l’université et la maison)

Après un excellent Arroz con pollo, me voilà en route avec Martha et Mercedes pour une partie de soccer plutôt spéciale. En effet, pour l’anniversaire de la ville l’équipe locale, Los leones de Huánuco, vont jouer contre la sélection péruvienne U20. Le stade où avait lieu la partie était en reconstruction alors je dois dire que les travailleurs n’étaient pas très concentrés sur leur travail. La partie s’est terminée 0-0, mais fut plutôt intéressante et m’a permis de prendre quelques bonnes photos en action. Moi qui voulais voir un match d’une des équipes du Pérou, voilà qu’une autre chose de ma To do list est finalement accomplie!




Les joueurs sont protégés par une très haute barrière et quelques policiers

Après le match, nous avons suivi l’équipe comme tout le monde jusque près du vestiaire. J’ai demandé à un des coachs si c’était possible de me donner ou me vendre un des t-shirts comme Pédro voulait avoir un chandail officiel de la sélection. Je vous jure, cela a failli fonctionner, mais malheureusement, comme ils avaient un autre match avant de retourner à Lima, je suis partie bredouille. Nous avons ensuite marchées un peu dans la ville et nous nous sommes dirigées vers la Place d’armes. Et…qui je ne vois pas : la sélection péruvienne! Je prends donc une photo avec eux. Il y aura des concerts de musique toute la soirée le tout animé par une chanteuse qui a fait parler énormément il y a quelques semaines en s’assoyant nue sur le drapeau péruvien…quel degré de célébrité, n’importe quoi!


Moi et la sélection U20 du Pérou

Durant ces quelques jours ici à Huánuco, j’essaie le plus possible de gâter ma famille. En soirée, j’ai invité toute la famille à manger la salchipapa, la poutine péruvienne composée de patates frites, d’œufs brouillés et de saucisses coupées en rondelle. Ce plat me rappelle de très bons souvenirs comme c’est chez Huapri, ce restaurant réputé pour ce plat typique de la ville (ailleurs au Pérou, on ne trouvera pas une salchipapa avec des œufs), que les canadiens et péruviens se donnaient parfois rendez-vous. Ma caméra a subitement décidé qu’elle ne voulait plus fonctionner et que le zoom allait être à son maximum tout le temps. Nous avons donc essayé de trouver un endroit où je peux savoir ce qu’elle a, mais je dois retourner un autre jour pour la faire faire nettoyer ou changer les pièces ce qui risque de me coûter un bras et peut-être une jambe ;). Pour digérer ce repas pas très santé, nous marchons à la place d’armes et regardons un peu les spectacles.

La fameuse salchipapa qui je dois avouer n’a pas l’air très appétissant et la chicha morada

Réunion de famille à Huánuco (12-08-08)

La famille enfin réunie: Martha, Alejandro, moi, Martha la maman, Elena et Mercedes à l'avant.

Me voilà donc ce matin à la station d’autobus de Huánuco où j’entrevois quelqu’un avec un t-shirt du stage de 2004…c’était ma jumelle Martha. Après 4 ans, me voilà que j’ai la chance de retourner dans cette famille péruvienne qui m’a accueillie pour 2 petites semaines comme si j’étais une des leurs. Cette visite ne fera pas exception à la règle.

Je suis très heureuse pour eux comme ils vivent maintenant dans un appartement où chacun a son lit alors qu’auparavant, il n’y avait que 3 lits pour une famille de 5 personnes. La maman qui était auparavant professeure au primaire a dû quitter son emploi suite à un ACV il y a quelques années puisqu’elle est devenue paralysée d’un côté. Ainsi, toute tâche quotidienne est rendue beaucoup plus difficile pour elle. Avant que cela se produise, la famille vivait à Cerro de Pasco, une petite ville minière à environ 3 heures d’ici. Cependant, étant donné l’état de santé de la maman, ils ont dû déménager dans un minuscule appartement à Huánuco, où on pouvait aider davantage à sa réhabilitation physique. Comme elle tente le plus possible d’utiliser son bras, je dois dire que sa mobilité s’est beaucoup améliorée et qu’elle sort de la maison beaucoup plus qu’avant. Elle a terminé un chandail de laine sur lequel elle travaillait depuis 2 mois alors qu’avant, cela lui prenait 1 semaine.

Le père, Alejandro, est professeur de littérature à Cerro de Pasco. Il fait donc le trajet le lundi matin et revient le vendredi soir auprès de sa famille. Malgré que c’est le seul pouvant avoir un revenu (1000 soles par mois soit 360 $ pour un professeur dans un institut supérieur du genre CÉGEP), les trois filles ont pu aller à l’université. Quand on considère que leur logement leur coûte 300 soles excluant l’eau et l’électricité, il ne reste pas grand-chose pour une famille de 5 personnes. Malgré tout, ce qui m’impressionne toujours c’est à quel point cette famille est unie.

Martha, la cadette, a étudié la sociologie. Elle a écrit sa thèse de baccalauréat lui permettant d’avoir son diplôme, mais attend toujours depuis mai que son décanat puisse la lire. En effet, du à des problèmes juridiques et un peu de passes passes en dessous de la table des amis de la direction du département, le décanat n’est plus. Elle doit donc attendre que les choses se règlent (de quelques mois à un an) pour pouvoir se trouver un emploi comme sociologue. Le pire dans tout cela c’est qu’elle avait trouvé un contrat pour cet été et qu’elle a dû le refiler à une de ses amies faute de titre.

De son côté, Mercedes a mon âge et a terminé ses études en administration. Elle vient de trouver un contrat ici à Huánuco. Elena, 20 ans, a quant à elle commencé un bacc en tourisme cette année.

Donc après avoir parlé énormément avec la famille et après une petite sieste rapide, me voilà que je les aide à cuisiner un succulent aji de gallina. Enfin, je peux cuisiner!

Nous sommes allées en soirée à la feria de Huánuco. Produits de Trujillo (King kong, souliers, vêtements, articles en bois pour la cuisine, etc.), artisanat, produits naturels, jeux mécaniques et gonflables pour les enfants, bouffe typique de la jungle, etc. s’y trouvent. Pratiquement à chaque pas que nous faisions, on nous demandait d’essayer les chicharones de soya (sortes de chips de soya)…je me suis sentie soudainement au Club price! Nous avons joué au baby-foot et je dois dire que Martha m’a légèrement battue (moi qui étais imbattable à San Marcos contre les gens du bureau!). Nous avons également assisté à un spectacle de musique hindoue…un peu bizarre pour une feria péruvienne! De plus, comme les filles avaient peur que je me fasse voler ma caméra, elles ont décidé d’être mes deux gardes du corps ce qui fut plutôt drôle comme elles sont hautes comme 3 pommes.

Avant de partir, j’ai acheté à la feria un juane, plat typique de la selva composé d’une motte de riz aromatisé avec une épice du genre curry avec au centre un morceau de poulet, un œuf dur, deux olives, le tout dans une feuille de bananier qui nous permet de le faire cuire dans de l’eau bouillante, que nous avons ensuite partagé comme souper. Pour 5 soles, c.-à-d. un peu moins de 1, 50 $, j’ai nourri toute la famille!

Ma dernière semaine de travail (11-08-08)

Je dois dire que cette dernière semaine de travail a plutôt été tranquille et que mon voyage Lima-Huaraz aller-retour et quelque chose que j’ai mangé en chemin m’a rendu malade. 102 de fièvre une demie journée de temps, j’ai décidé après un jour et demi de me résigner au Cipro. Le lendemain j’étais remise avec cependant un peu moins d’énergie et une journée de moins au travail. En résumé pour le reste de la semaine, ce fut de remplir de la paperasse et aller à la réception des œuvres à Pichiu le mercredi (6 août).

Vidéo Pichiu et petits cochons

Le vendredi matin, je ne pouvais certainement pas manquer la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques. Quel spectacle du point de vue technologique et que ce fut fort agréable de voir la délégation canadienne!

Comme Jasper est devenu ami avec les étudiants de Stanford qui étudient le site de Chavin, samedi nous avions une opportunité d’aller à Pichiu en après-midi pour faire un peu de topographie avec leur station totale à 15 000 $ pour le projet d’installation des égouts dans le village. Malheureusement, cela n’a pas fonctionné de mon côté et j’ai donc décidé de prendre des photos et des vidéos de mon quotidien et des gens que j’ai côtoyés pendant ces 3 mois.

Vidéo marché

En après-midi, j’en ai profité pour aller visiter le musée de Chavin inauguré le 18 juillet. En entrant dans ce bâtiment, je me suis soudain sentie au Québec dans cette installation ultra moderne. Cela paraît énormément que le tout a été subventionné par des Japonais. Cependant, comme il manque encore énormément de pièces originales toujours aux États-Unis et au musée de Lima, la visite se fait en 20-30 minutes. J’ai pu voir et entendre les fameux pututos, ces instruments de musique fabriqués à partir de coquilles de mollusques agrémentés de petits dessins. Ces instruments servant lors des cérémonies.

Vidéo pututo

Le dimanche, je suis restée à San Marcos comme nous avions la chance d’accompagner le professeur d’archéologie et les étudiants de Stanford jusqu’à une ruine près de Chavin. C’était une chance en or pour moi de faire mon trek dans les montagnes, une des choses dans ma To do list ici. Malheureusement, je n’ai jamais pu rejoindre Jasper faute que le cellulaire ne fonctionne pas une fois dépassé le centre de Chavin. J’ai donc fait mes valises et mes adieux à mon petit monde, me dirigeant ensuite en direction de Huaraz pour la dernière fois. Là-bas, j’ai pris le bus de nuit en direction de Lima et j’ai malheureusement été arnaquée par la madame de la compagnie d’autobus qui m’a donné deux faux 20 soles (ils étaient trop bien faits). Ici, les faux billets sont un véritable fléau. Bref, j’ai appris ma leçon et je sais maintenant davantage identifier les faux 5 soles (je me suis fait avoir à Mancora) et les 20 soles, mais c’est quand même choquant comme pour le même prix j’aurais pu prendre place dans le siège-lit VIP plutôt que le siège-demi lit (malgré tout beaucoup plus confortable que tout ce que l’on pourrait trouver au Canada ou dans les avions).

Je passe ensuite ma journée à Lima à la maison de Margarita comme mon dernier séjour. Je dois cependant avouer que le temps a vraiment passé vite, car une fois à la maison, j’ai tenté de contacter les différentes agences d’autobus me permettant d’aller à Huánuco ce qui fut fort compliqué. Après 1h00 à entendre de la musique d’ascenseur ou encore le son d’un téléphone occupé, on me dit qu’ils ne peuvent faire de réservation de billet via téléphone. Je dois donc m’aventurer dans cette jungle urbaine jusqu’au centre de la ville. Finalement, après quelques détours à pied, je finis par trouver la bonne rue et prendre le bon autobus. Sans trop de problèmes, j’arrive à trouver l’agence. On me dit que l’anniversaire de Huánuco se célébrera majoritairement le 15 d’août plutôt que le 17 ce qui fait ma joie puisque je pourrai être de la partie. Maintenant, pour le retour ça se complique un peu. Je marche pour trouver le bon bus, mais en attendant, je passe devant une feria. Une panoplie de kiosques représentant la nourriture d’un peu partout au pays et des kiosques d’artisanat s’y trouvent.

Ensuite, me voila dans le combi faisant toute l’avenue Salaberry. Ayant reconnu l’arrêt d’où j’étais partie, je suis débarquée. Cependant, après avoir marché un peu en direction de la maison, je réalise que je ne suis vraiment pas au bon endroit. Alors, je finis par marcher un bon 30 minutes sur l’avenue pour finalement arriver à un coin que je connais. Ce fut fort intéressant comme petite aventure urbaine et c’est toujours en se perdant que l’on réussit à connaître une ville.

Après une sieste bien méritée et une douche chaude, me voilà dans l’autobus pour Huánuco, un voyage d’environ 10 heures. Mon compagnon de route sera finalement un musicien de Lima qui comme par hasard était dans le même bus que moi entre Huaraz et Lima hier. Ce dernier doit aller à Huánuco pour sa cérémonie de graduation.

Huaraz : Spectacle de Grupo 5 (2-08-08)

En soirée, j’ai assisté au spectacle du groupe de l’heure : le Grupo 5. Le spectacle a débuté vers 10h30 et s’est terminé pratiquement à 4h00 du matin. 15 soles (environ 5$) pour un spectacle de près de 5h30, c’est ce que j’appelle un bon investissement. De mon côté, comme je me sentais plutôt mal, je ne suis restée que 1h30. L’ambiance était bonne, mais s’est certainement améliorée au fur et à mesure que la chela (slang pour dire bière) entrait au poste. Les vendeurs eux se promenaient parmi la foule pour vendre tout sauf de la bière (cigarettes, chocolats, bonbons, gomme, boissons gazeuses et j’en passe).

Un aperçu du spectacle

Lima : 26 heures top chrono (2-08-08)

Ouf, déjà août! Le grand départ approche vraiment vite je dois avouer. Les derniers jours ont été plutôt fous comme c’était la course pour mettre à jour de façon quasi finale mon blog, faire mes dernières emplettes de souvenirs comme je ne veux pas traîner le tout avec moi lors de mon voyage en solo (à moins bien sûr d’achats coup de cœur), faire la planification pour mon rapport de stage en plus de devoir remplir un document pour l’ACDI démontrant en statistiques le nombre de bénéficiaires à qui j’ai vraiment aidé (pour ce point je dois avouer que c’est très difficile d’évaluer outre le nombre de connexions domiciliaires par village).

Bref, me voilà jeudi soir dans l’autobus pour Lima pour un aller-retour uniquement pour faire une présentation aux gens du SUM Canadá à Lima. Mon compagnon de voyage fut Carlos, 24 ans, un étudiant de l’Université San Martin de Porres en journalisme. J’ai pu avoir une conversation que l’on suggère souvent d’éviter avec les péruviens que l’on ne connaît pas : la politique. J’ai pu donc écouter son point de vu et lui poser énormément de questions ce qui fut fort intéressant. Sérieusement, je trouve que les étudiants universitaires en savent beaucoup sur leur pays, mais aussi sur le monde extérieur ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas de mes campesinos des villages environnants de San Marcos.

Nous voilà en route pour un bon 8 heures. Nous sillonnons des montagnes pour un bon 4 heures ce qui permet à l’autobus de nous bercer comme si on voulait nous aider à nous endormir et ensuite : la Panaméricaine (route très droite et en bonne condition)! La Panam traverse du nord au sud le Pérou, ce qui facilite grandement les échanges commerciaux. Camions de transport de marchandises et autobus se suivent alors en file indienne. Arrivés alors relativement loin de Lima, voilà que l’épais brouillard-smog qui s’y trouve en permanence apparaît pratiquement d’un coup sec. Au loin, je peux voir une quantité phénoménale de lumières signalant la présence de plusieurs habitations et alors que je me penche un peu pour regarder en bas du ravin protégé par seulement quelques sacs de sable comme garde-fous, voilà le Pacifique. C’est tout un contraste avec San Marcos je dois vous avouer.

Arrivée au premier terminal de Lima, je me pose réellement la question si c’est là que Julio, le chauffeur du bureau, m’attend ou encore au centre de Lima. Finalement, très bonne décision d’être restée jusqu’au dernier terminal! Me voilà donc quelques heures chez Margarita, l’endroit où tous les étudiants d’ÉSF à Lima habitent à l’exception de Stéphanie et de Scott. Quel contraste de vie! Laveuse, internet dans nos chambres, tout est propre et ordonné en plus d’être ultra sécuritaire. Je suis donc très heureuse de vivre à San Marcos plutôt qu’à Lima comme cela m’a permis de voir encore davantage comment est le Pérou.

Vue de ma chambre : San Isidro, un des quartiers les moins pollués de Lima

Ne vous inquiétez pas, je ne m’habituerai pas à ce rythme de vie comme je dois retourner à Huaraz demain puisqu’en soirée le Grupo 5 (groupe de cumbias venant de la ville de Trujillo, ultra populaire en ce moment) y présentera un spectacle qui risquera d’être génial. Avis aux intéressés, ils seront à Montréal et à Toronto les 8, 9 et 10 août (pour en savoir plus : http://www.elgrupo5.com/).

Après une bonne sieste dans un lit trop confortable, voilà que la cuisinière cogne à ma porte pour me demander si je vais dîner avec eux. Le voyage a réellement été épuisant finalement! Avec tout cela, il est rendu trop tard pour préparer ma présentation…ce sera donc de l’improvisation. Juan viendra me chercher pour partir en direction du bureau de l’Unité d’appui de la coopération canadienne (UACC) situé au 14e étage d’un building de Miraflores.

Comme d’habitude, nous arrivons 30 minutes plus tard et Olivier, un étudiant de Concordia nous attend depuis un petit bout. Nous sommes trois à présenter : Olivier, Scott et moi. Le but de la présentation est d’expliquer ce que nous avons fait pendant notre séjour ici et de partager nos réflexions sur comment nous pourrions améliorer le programme d’ÉSF.

Alors que les autres présentent, je prépare mon Powerpoint tout en écoutant ce que les gars ont à dire. Eux ont décidé de faire leur présentation en anglais. De mon côté, comme un de mes objectifs de stage était d’être fonctionnelle en espagnol dans un contexte de travail et que je voulais le démontrer en donnant moi-même une partie de la formation d’opération et de maintenance du système d’eau dans les villages, ce qui ne fut pas possible, j’ai décidé que c’était le temps de me lancer! J’ai donc fait cette présentation tout en espagnol, le tout sans même l’avoir pratiquée et en l’ayant préparée en moins de 30 minutes : mission accomplie quoi!

Pour nous remercier de nos présentations, on nous invite à discuter un peu autour de beignes et de cafés et on nous donne comme souvenir un chandail de l’EUMC. Petite séance photo, on regarde la vue du 14e étage et il est temps de partir.

Vue de l’UACC : gratte-ciels avec la mer au loin

En revenant chez Margarita, voilà que je fais la rencontre de Guillaume, un français qui étudie à l’université de Carleton et qui fait son stage au CÉDRO, centre pour les jeunes de la rue similaire à Mundo Libre où j’ai travaillé en 2004. Que c’est agréable de parler sa langue natale! Après une longue discussion et s’être promenés un peu dans San Isidro et avoir visités le gym de l’hôtel Country Club (c’est fou à quel point ils sont équipés : squash, tennis, basketball, terrain de baseball ou de cricket et j’en passe), nous passons devant un des meilleurs hôtels de Lima : Los Delfines. Nous décidons donc d’aller nous changer pour aller prendre un verre là-bas et voir les dauphins!

Le fameux bar à Los Delfines

Olivier qui était de retour à la maison décide donc de nous accompagner…ce sera donc une soirée en français! Cet hôtel possède un bar très spécial où nous pouvons prendre un verre dans un bassin où des dauphins en captivité se promènent allègrement. En début de soirée, il y a même un spectacle avec ces mêmes dauphins. L’alcool et la nourriture sont vraiment hors de prix pour la majorité des péruviens (c’est le même prix qu’au Québec). Je me dis par contre que c’est très rare que l’on puisse prendre un verre en regardant des dauphins et qu’il faut bien nourrir ces pauvres petites bêtes! Une chose importante à savoir c’est qu’il existe dans les hauts quartiers un racisme contre les péruviens. Tout blanc peut entrer à l’hôtel sans trop de problèmes même habillé en jogging. Cependant, un péruvien qui veut y entrer devra être habillé avec distinction et présenter une pièce d’identité. Ce bar a un cocktail maison composé de pisco sour mélangé avec du curacoa lui donnant une couleur bleutée. Bref, soirée mémorable, mais malheureusement toute photo ou vidéo prises lors de cette soirée n’ont pas bien sorties…difficile de prendre des dauphins en mouvement alors que l’on ne peut pas utiliser le flash et que la lumière est tamisée.

Les gars en direction du Starbucks Coffee tout près de l’hôtel Country Club et de Los Delfines pour un petit thé chai…vive la mondialisation!

Le lendemain matin à 8h00, je prends le bus pour Huaraz. Ouf, quel voyage épuisant, le soleil réchauffant considérablement l’habitacle de l’engin en plus du trajet en colimaçon! Mon compagnon de route sera David, un ingénieur civil âgé d’environ 30 ans. Il a travaillé pour Antamina ce qui m’a permis d’en savoir un peu plus. Tout au long de la route, nous longeons le pipeline de concentré de minéraux de la mine. Ce dernier va de la mine où ils font l’extraction et la concentration jusqu’à la côte. De là, en envoie le concentré par bateau à l’étranger.

David travaille présentement sur un méga projet de Barrick Gold comme topographe à Panama. En effet, ils sont en train de construire la plus grosse mine du monde, un projet de plusieurs années. Comme bien des projets, le gisement le plus important se trouve en dessous d’un petit village très pauvre. Ces derniers seront expatriés un peu plus loin de la mine. David de son côté travaille 30 jours de suite et a 10 jours de congé, ainsi de suite. Il en profite donc pour retourner à Huaraz voir sa famille. Ce fut fort intéressant de discuter avec lui et cela m’a permis de voir concrètement à quel point la profession d’ingénieur nous permet de travailler un peu partout dans le monde sur des projets d’envergure. Contrairement à bien des professions ici au Pérou, il est difficile de ne pas trouver de travail.

lundi 28 juillet 2008

Soirée théâtre: La agonia de Gea (Retrato del mundo actual) / L’agonie de la Terre (portrait du monde actuel) (28-07-08)

Comme j’étais seule ce soir et que j’étais dans une phase plutôt relax, j’ai décidé d’aller à une pièce de théâtre au Centre culturel de Huaraz. J’arrive à 7h00 pile (heure de la représentation) en même temps qu’un couple. La salle ne se remplira que 25 minutes plus tard et la pièce débutera finalement à 7h30. L’heure péruvienne a encore parlé!

La pièce avec un décor très minimaliste c.-à-d. un fond noir, de l’éclairage et quelques accessoires est une réflexion sur l’état de notre monde actuel en faisant un topo de différents événements qui ont profondément changé notre mode de vie nous rendant à surexploiter notre Planète. C’était la première fois où j’assistais à une pièce qui consistait plus à de la dance contemporaine et à quelques paroles qu’une pièce de théâtre traditionnelle…cela nous laisse donc la chance d’avoir notre propre interprétation.

En gros : comment tout a commencé, les êtres humains qui découvrent leur environnement, les Dieux, l’idéal de la journée de 8 heures, le progrès, l’ambition, la terre en péril, la génération poubelle, l’air contaminé, l’eau contaminée, les arbres-usines, l’agonie de la Terre, homme : espérance pour notre planète, comment tout a terminé.

Justement, tout a terminé alors que l’humanité à trouvé un équilibre…la seule façon pour que notre chère Terre soit en bonne santé. Après tout, si elle est en santé, elle s’occupera de nous. J’espère simplement qu’une partie des gens qui auront vu cette pièce seront touchés par le message véhiculé et qu’ils changeront leur mode de vie. Certes, il reste encore beaucoup de travail à faire là-dessus!

Scène où l'homme affectionne toutes ces nouvelles technologies qui lui simplifie la vie…est-ce vraiment ça le progrès?

L’agonie de la Terre : L’être humain détruit lui-même sa planète.

El mercado (26-07-08)

Depuis quelque temps, je délaisse la nourriture de mon auberge pour me faire de temps à autre ma propre bouffe. Ma raison est plutôt simple : cela me permet de profiter pleinement de la culture péruvienne en faisant les mêmes choses que les Péruviens c.-à-d. d’aller acheter ses ingrédients au marché pour ensuite cuisiner. Évidemment, ça se résume plus à mon déjeuner, des salades de fruits et des sandwichs comme je n’ai qu’accès à de l’eau bouillante pour cuisiner. Cependant, quoi de plus agréable que d’avoir mes petites habitudes d’achat et mes gens que je peux saluer à tous les jours en plus de contribuer beaucoup plus à l’économie locale qu’aux profits de la Rinconada (auberge où je vis et où j’avais 3 repas par jour pour environ 3$). Nous pouvons pratiquement tout trouver dans le marché de San Marcos qui se résume à de petits kiosques sur 2-3 rues très passantes. Outre la Place d’armes, ce marché est le cœur de la ville et s’anime davantage le dimanche où des vendeurs de l’extérieur viennent vendre télé, four, scie mécanique, petites laveuses, DVD, etc.

Aujourd’hui, alors que j’étais à Huaraz, j’en ai profité pour aller faire arranger mon sac d’école qui une fois de plus voulait mourir et le lendemain aller m’acheter une manta comme souvenir au marché central. Ce fut toute une expérience parce que le marché ici est ÉNORME! J’ai donc sillonné les rangées de petites tiendas à ciel ouvert en espérant trouver un cordonnier…j’étais la seule blanche à l’horizon. Les blancs eux préfèrent aller faire leurs achats dans la petite épicerie bien fournie. C’est simple, une seule adresse et on trouve tout ou presque même la bouffe étrangère et végétarienne (je n’ai pas trouvé de sauce BBQ, mais mon fameux beurre de peanut fut mon premier achat pour garnir mon minuscule garde-manger). Le marché de Huaraz est divisé une peu par secteur du genre vêtements d’un côté, vendeurs de fruits, poissonniers, bouchers (où on peut même acheter des têtes de bœufs séchées), cordonniers réparant les chaussures avec des pneus recyclés, vendeurs de vaisselle et j’en passe. Cette visite m’a certainement donnée encore plus le goût de cuisiner…plus qu’1 mois Audrey! Ceux qui seront à Sherbrooke en septembre seront certainement bien nourris ;).

Mon stage se termine dans 2 semaines et ensuite je vais quitter San Marcos pour aller voir ma famille de Huánuco (peut-être l’occasion pour leur préparer un pâté chinois comme l’autre fois et d’apprendre à concocter quelques plats typiquement péruviens) et peut-être celle de Puquio et faire un peu de tourisme en espérant relaxer le plus possible avant que l’école recommence.

En fin d’après-midi, il a mouillé ici. Assez cocasse, les madames habillées avec leurs costumes traditionnels avaient tous un sac de plastique par-dessus leur chapeau…super fashion quoi!

Pour terminer avec un brin d'humour, voici les seuls et uniques parkings de 4X4 en parallèle que vous pourrez voir à San Marcos.

Y’avait du monde à la messe : Défilé à San Marcos pour les Fiestas Patrias (25-07-08)

Aujourd’hui, journée bien spéciale à San Marcos : presque tous les gens des villages environnants se sont déplacés afin de venir parader à la Place d’armes en l’occasion des Fiestas Patrias. Le tout a duré un bon 4 heures de temps. De mon côté, les gens défilaient encore quand je suis arrivée de Challhuayaco. C’est pourquoi il n’y avait pas un chat au village!

Un concours était organisé par le maire qui allait donner un prix en argent au meilleur groupe ayant défilé. Tout le monde était donc sur son 36 aujourd’hui alors que plusieurs s’étaient préparés pour cela depuis plus d’une semaine.


Les gens de la municipalité de San Marcos (Rosemary et Yudith en font partie) sur le perron de l’établissement.

Tout le monde paradait : écoliers, police, travailleurs de la construction, représentants des différentes ONG (nous étions malheureusement les seuls à ne pas le faire), escouade de campagne* et j’en passe.

* L’escouade de campagne est un regroupement de gens volontaires qui à la manière de l’armée sont là pour protéger les campesinos en cas d’attaque terroriste. Ce système a été implanté depuis la douloureuse époque des attaques du Sentier Lumineux et perdure toujours. (Le gars déguisé en Ninja Turtle-militaire que vous verrez dans le vidéo en fait partie).


La marche militaire, ça s’apprend vraiment jeune!
(Désolé pour le son…Elga était un peu trop proche des cymbales quand elle a pris le vidéo)

samedi 26 juillet 2008

Visite lors de la reconstruction du réservoir de Challhuayaco…en vidéo! (25-07-08)

Pour faire changement du bla bla et format habituel, voici les explications en vidéo. Enjoy!

Les lanternes (23-07-08)

Ce soir, après avoir dégusté un succulent poulet à la braise avec les gens du bureau, on doit retourner travailler un peu. En s’y dirigeant, voilà que la Place d’armes est remplie de gens et de lanternes de papier. Les élèves de l’école primaire de San Marcos défilaient les lanternes qu’ils ont fabriquées, chacune plus originale que les autres. Ceci est dans les préparatifs des célébrations de la Fête nationale (Fiestas patrias) qui auront lieu en ce long week-end de 4 jours.


Les jeunes étaient fiers de leurs œuvres! (Pour votre information, gringa=blanche…c’est ce que les jeunes me disent)


Il y en avait de vraiment ingénieux notamment ce requin que l’on pouvait lui ouvrir et fermer la gueule.

Recepción de las obras de C.P. Huaripampa (23-07-08)(Article en construction)

Inauguration du musée de Chavin de Huantar et corrida de torro (18-07-09)

Il y avait du monde à la messe en cette journée très spéciale pour Chavin de Huantar comme le Président du Pérou, Alan Garcia, était présent pour l’inauguration du musée. Plusieurs dignitaires et représentants du Japon étaient là comme ce nouveau bâtiment est un partenariat entre le gouvernement péruvien et le Japon.

Pour raisons de sécurité les 2 heures qu’a duré l’inauguration, la seule route était barrée aux piétons et aux automobilistes. Moi qui voulais me rendre à la corrida de taureau, à 5 minutes à pieds de l’autre côté du musée, j’ai dû attendre. En fait, me disant que je pouvais peut-être traverser à pied, j’ai débarqué de mon combi pour me rendre jusqu’au musée. ``Journaliste`` au feu de l’action peut-être, mais j’ai bien aimée l’expérience. Quelques manifestants en ont profité pour faire entendre leur mécontentement face au Caño minero (profits des minières redistribués aux différentes provinces productrices de minerais dont Ancash pour des projets de développement). Ils revendiquent en fait que l’on distribue beaucoup trop d’argent aux autres provinces alors qu’Ancash serait la province dans l’ombre.

Les manifestants et la forte présence policière.

On regarde Alan Garcia s'envoler comme si parfois il s'échappait de la réalité de son pays.

J’ai donc attendu quelques minutes un peu à l’écart de ses manifestants et c’est alors que j’ai vu l’hélicoptère présidentiel s’envoler à quelques mètres de moi. Une fois le président parti, tout est revenu à la normale et j’ai pu finalement traverser le barrage routier. Les murs environnants avaient été peinturés pour l’occasion avec des slogans politiques pros Garcia. Ce genre de messages politiques apparaît souvent sans raison sur des édifices pendant la nuit.

Slogan politique en bordure du musée: ``Le Pérou vu par le monde entier``.

C’était ma première corrida à vie et je dois dire que c’est très spécial comme expérience. Tout a commencé par une succession de pétards qui a duré presque une minute. Ensuite, il y avait une petite danse avec des chevaux pour présenter le maître de la corrida suivie de la présentation des 6 toréadors et matadors et des 3 clowns. Je dois dire que le spectacle est vraiment génial : fanfare qui joue la Vendetta et les gens qui crient ``Ollé`` à chaque fois que le toréador a déjoué le taureau. Les estrades de l’arène étaient remplies à craquer, il y avaient des gens qui s’étaient installés dans la boîte des camions de transports pour bien voir de haut, d’autres qui s’étaient massés sur la colline surplombant le site. On pouvait voir les vendeurs de barbe à papa dans la colline et plusieurs personnes habillées en costume traditionnel ce qui ajoutait beaucoup de couleur à ce flanc de montagne. On a distribué des caisses de bière gratuitement aux spectateurs ce qui je dois avouer a ajouté a l’atmosphère du spectacle, mais qui aurait très bien pu se terminer tragiquement. Il s’adonne que ceux qui étaient vraiment trop réchauffés avaient eu la mauvaise idée d’aller dans l’arène et de défier le taureau. Ces derniers se cachaient en arrière des abris de bois, mais un de ceux-là s’est fait déculotter (s’est fait arracher la poche de son pantalon). Les clowns aussi s'y donnent à coeur joie en levant le coude un peu trop souvent.

Les organisateurs avaient promis d’abattre 2 taureaux. Finalement, un seul a été tué, chose qui j’avoue plutôt barbare. Premièrement, les toréadors vont jouer avec le taureau pour un petit bout et ensuite, le matador va arriver et lui planter quelques flèches dans le dos pour le rendre plus faible. Il commencera à baver un peu de sang. C’est ensuite qu’avec sa cape rouge dans laquelle il cache une épée, il déjouera le taureau pour lui planter l’épée dans la colonne. Après plusieurs coups manqués, c’est en lui plantant l’épée dans la colonne que le taureau s’effondrera définitivement sur le sol comme un vieux torchon.

Heureusement, l’événement s’est terminé alors que le dernier taureau était tellement bon que les gens ont sorti tout ce qu’ils avaient de blanc et les autres qui faisaient signe que non. Les matadors se sont finalement résignés malgré leur contrat les engageant à tuer 2 bêtes.

Les toréadors dans leurs habits traditionnels éclatants, les clowns qui nous rendaient tout un spectacle, l’ambiance infernale, bref une belle activité familiale (outre le fait d’abattre les taureaux)!
Des vendeurs de babioles...synonymes de fête foraine.
Ils identifient les taureaux de différentes façons. Ce dernier avait une manta dans le cou.
Ces clowns bien locos: ils s'assoient à une table en plein milieu de l'arène et attendent que le taureau leur fonce dessus.
Ollé torro! La cape qui tue... Notez les deux flèches qu'il a dans le dos.

Recepción de las obras de C.P. Pichiu San Pedro (16-07-08)

Journée très spéciale pour Elga aujourd’hui puisque sont travail des 5 derniers mois sera évalué par les gens de Antamina (notre bailleur de fonds), le maire du Centro Poblado de Pichui San Pedro, de l’AUSAP (Associación de usuarios de sistema de agua potable) et de l’Ing. Otto Rosasco (prof à l’Universidad Nacional de Ingenieria et ingénieur au bureau de Lima pour SUM Canadá). Bref, c’est une ``délégation`` de 20 personnes qui a grimpé jusqu’à la captation afin d’inspecter toutes les composantes du réseau. Quelle vue imprenable de Pichiu et des montagnes! IMG_2487 : Pichiu dans toute sa splendeur

Pichiu dans toute sa splendeur

Pour vous donner une idée, je peux tout simplement comparer ce processus à une défense de thèse…pas facile! Le but est en ayant l’opinion extérieure de trouver les choses qui clochent dans les plans, les améliorations à apporter ou trucs non conformes dans le but d’avoir une infrastructure le plus durable possible pour la population. Conclusion finale, pas grand-chose à changer outre la centaine de couvercles protégeant les connexions domiciliaires et quelques retouches de peinture ici et là.

Je dois dire que j’ai beaucoup appris en cette journée notamment sur comment on doit agir dans une telle situation. J’ai aussi eu une discussion des plus intéressantes avec l’Ing. Otto Rosasco sur les différences entre les programmes d’ingénierie au Canada et au Pérou, sur la profession d’ingénieur sanitaire au Pérou et sur son parcours de péruvien ayant travaillé à l’étranger.

Juste pour toi Laurence : ``cultivateur`` de tochrosh (cette patate que l’on laisse fermenter pendant des semaines dans un trou rempli d’eau…résultat : une patate avec une odeur insupportable, mais étant une excellente source de pénicilline) à quelques mètres d’un des réservoirs. Il était muet et n’avait pratiquement plus de dents. Cependant, il pouvait rire comme pas un (cependant celle-là je la garde pour mes best-off).

Les fameuses latrines sèches construites il y a quelques années par notre organisme.
Une partie du groupe qui relaxe le temps d’une séance photo assis sur la captation. Signature de l’entente et consultation des différentes instances pour les améliorations à apporter.

Test de percolation à Huaripampa (15-07-8)

Que dire de ce test de percolation outre que c’est loin en tabarnouche une rivière!

Jasper et moi avons procédé à un test de percolation du sol de Huaripampa bajo. Voici le protocole simplifié :
1. Creuser un trou de 30 cm x 30 cm x 80 cm de profond;
2. Saturer le sol en remplissant le trou à ras bord;
3. Attendre que l’eau s’écoule complètement du trou;
4. Le remplir jusqu’à ras bord;
5. Calculer chaque minute de combien de centimètres l’eau à baissée;
6. Mettre le tout dans Excel ce qui devrait donner un merveilleux graphique :

7. À partir de là, on peut procéder aux calculs nécessaires qui nous permettront d’établir un design optimal de la station d’épuration des eaux usées.

Vidéo à venir: Nous voici à l'oeuvre!

Bref, beaucoup d’attente ce qui nous a permis d’apprécier le paysage…et les moustiques! J’en ai profité pour me patenter un bâton de marche pendant ce temps là, prendre quelques vidéos, jaser un peu avec Jasper et observer les petits lézards qui courraient comme des petits fous à travers le terrain labouré.

Le plus dur a certainement été d’aller chercher l’eau à la rivière et la rapporter jusqu’au trou. J’ai eu cette petite pensée pour toutes ces personnes qui marchent des kilomètres matin et soir pour aller chercher leur eau. L’altitude, la traversée du champ où les plants de maïs avaient été coupés laissant entrevoir les melons d’eau gisants sur le sol que nous devions éviter d’abîmer, les murets de pierre que nous devions ``escalader`` en plus du terrain accidenté rendait la tâche plus difficile. Cependant, c’est ce qui a fait le charme de ce fameux test plutôt simple.

(Article en construction) Tournée des domiciles pour fin d’évaluation sanitaire (11-07-08)

Formation sur l’opération et la maintenance du système d’eau potable (10-07-08)

De mercredi à samedi avaient lieu les ateliers de formation sur l’opération et la maintenance du système d’eau potable de Pichiu San Pedro. J’ai assisté à deux d’entre elles ce qui fut fort instructif et j’ai pu même ajouter quelques commentaires pour clarifier certains points.

Le même genre de formation aura eu lieu dans tous les villages où nous avons travaillé depuis plus de 4 mois. Après tout cela, je suis devenue une pro de la plomberie!

Hier, après la séance de formation, nous sommes allés en compagnie du président de l’AUSAP voir ce qui se passait avec un de nos réservoirs et une partie du village. Un peu de troubleshooting a fait du bien à mon côté ingénieure. Finalement, il y avait une fuite dans le réseau qui fut détectée et réparée.


Elga parle vraiment vite et gesticule énormément de manière qu'il est difficile de prendre un photo qui n'est pas floue. Elle explique l'origine de l'eau.
Elga explique l'utilité des différentes composantes du réseau. En arrière, on peut voir le schéma simplifié du système d'eau de Pichiu que je lui avais préparé.
On reste un bon une heure au réservoir à mesurer le volume d'eau à toutes les minutes lors de la période de pointe (entre 10h30-11h30...où les gens cuisinent).

lundi 14 juillet 2008

L'herbe est toujours plus verte chez le voisin… (8-07-08)

Eh oui, c’était bel et bien l’idée que j’avais comme premier blog, mais j’ai finalement décidé d’attendre à un moment opportun. Alors que je parle à mon monde en rush de fin de session me disant qu’ils donneraient tout pour des petites vacances ou retourner au Pérou ou ailleurs dans le monde, je donnerais tout pour retourner à ma petite vie d’étudiante, de respirer l’air Sherbrookois, de revoir les gens que je n’ai pas vu depuis maintenant plus de 6 mois…tout cela dans un peu plus d’un mois!

Pourquoi partir quand il faut éventuellement revenir?

Peut-être cherchons-nous à comprendre un peu mieux le monde qui nous entoure et nous même, mais il faut venir à l’évidence que la majorité d’entre nous aura ce besoin intrinsèque de valider son mode de vie en se comparant à d’autres. Apprécions donc ce que nous avons plutôt que ce qui nous manque. Notre vie au Canada n’est pas parfaite, mais nous disposons de tout ce que nous avons besoin pour survivre chose que bien des gens ne peuvent se permettre. Nous avons la chance de vivre et non de survivre…c.-à-d. nous pouvons faire des plans pour notre futur alors que pour plusieurs leur lendemain est incertain. Après tout, combien n’ont pas la chance de voter en toute liberté, d’avoir un toit qui résistera aux intempéries, d’avoir un climat politique relativement stable, d’avoir 3 repas par jours, d’avoir une eau potable qui coule directement de notre robinet, d’avoir une éducation de qualité et à faibles coûts, d’avoir la liberté d’expression, etc.

Alors, appréciez donc ce que vous avez et allez prendre un peu de soleil en ayant ceci en tête!

Jardin dans la cour intérieure où est situé notre bureau en ce dimanche matin

Économie 101 (6-07-08)

En ce dimanche, j’ai assisté à l’atelier de Rosemary sur la gestion économique afin de donner les outils aux différentes JASS (afin qu’ils puissent faire eux-mêmes la gestion et l’entretien des systèmes d’eau. Les revenus et dépenses ainsi que la façon de gérer tous ces entrants et extrants étaient au programme. Je dois avouer avoir été fortement impressionnée par la qualité de l’activité et le côté participatif (un brin nostalgique des ateliers d’Ingénieurs sans frontières et ses icebreakers toujours aussi originaux).


1. Icebreaker: La poste (une personne à la fois envoyait une lettre à quelqu'un d'autre de la JASS après avoir donné son nom, le village d'où il vient et son rôle dans l'association)

2. Un peu de théorie sur le manejo economico

3. La pratique maintenant: Une équipe affairée à entrer les différentes dépenses et revenus sans trop avoir eu d'instructions. Ensuite, tout le groupe se réunit et on explique vraiment comment on doit le faire.

Ce qui est quand même bien est que j'ai pu mettre tout cela en pratique la semaine suivante en aidant Elga à entrer toutes ses factures pour son chantier de Pichiu!

Protéger ces trésors historiques, un travail colossal (5-07-08)

Après avoir visité autant de ruines dans les dernières semaines et me rappelant mes deux visites du Machu Picchu, je dois dire que ce qui m’a le plus marquée reste sans aucun doute le travail acharné afin de préserver ces lieux mythiques tout en continuant de les rendre accessibles aux touristes. De plus, ces merveilles continueront toujours de révéler leurs secrets goutte que goutte grâce au travail de ces archéologues.

À Chan Chan, on essaie de protéger contre le vent et la pluie ce qui reste de ces petites maisons…c’est la routine de ces travailleuses de remettre les nombreuses bâches en place

Reconstitution du Lanzon de Chavin de Huantar pour que les touristes prennent leurs photos au lieu d’entrer dans la vraie chambre (eh oui, ce n’est pas tout le monde qui a la chance d’y entrer comme je l’ai fait)
Chaque nouvelle brique d’adobe qui servira à la reconstruction du Temple de la lune est identifiée par son année de fabrication…des tonnes de copies!

Des travailleurs en train de fouiller le sol du Temple de la lune (ils se protègent la figure avec un morceau de tissus ou un masque contre toute cette poussière)

Des étudiants en archéologie de l’Université de Stanford viennent tous les ans en juillet et août effectuer quelques fouilles archéologiques.


Des travailleurs à l’œuvre au Temple de la lune-levées topographiques ou quelque chose du genre