dimanche 22 juin 2008

Petite fin de semaine à Huaraz (21-06-08)

1. Café Andino...ambiance loft très agréable
2. Vue du Café Andino-les montagnes et le bar le plus populaire en ville: le Tambo Bar

Ce que j’aime du Pérou est qu’il y a toujours plein de surprises. Par exemple, j’étais dans ma chambre ce matin et je commence à entendre de la musique à l’extérieur. Je jette un coup d’œil par la fête et voilà que je vois un espèce de défilé de funérailles.

Plein de fleurs avec des croix sur un combi (petit autobus), une foule de monde habillée avec des vêtements foncés, la police avec sa fanfare qui suit le cortège de 2 cercueils, bref c’est un moment particulier. C’est alors que j’ai ce petit moment de réflexion par rapport à la culture péruvienne. Je ne crois pas qu’au Canada ce soit très approprié de se promener avec un cercueil dans les mains et faire le tour de la ville. La célébration est tout simplement différente, mais permet de constater une fois de plus le caractère collectif des péruviens. Pour eux, c’est important de célébrer les événements heureux ou malheureux dans une vie avec le plus de monde possible. C’est comme si au jour de votre mort tout le monde que vous avez côtoyé et apprécié se réunissait pour célébrer votre vie…je crois, que c’est une belle façon de voir les choses.

De façon plus positive, les enfants commencent à savoir qu’il y a une ‘gringa’ à San Marcos et viennent me voir lorsqu’ils sont dans la rue par curiosité. Certains me posent des questions sur mon pays et veulent apprendre quelques mots en anglais. C’est un petit bonheur que de les ouvrir sur le monde et c’est une bonne source de motivation lorsque le moral est à plat!

Bref, cette fin de semaine j’en profite pour mettre à jour mon blog dans un petit café avec internet sans fil, mon thé chai à la main. Oublions le tourisme et le trekking pour cette fois, j’ai besoin de me reposer, de changer d’air afin d’oublier le travail qui j’avoue n’a pas l’impact sur la population escomptée, de profiter d’une bonne douche chaude, d’un peu plus de chaleur et de bonne bouffe (pour faire changement de la nourriture autre que de la soupe, du riz et des patates accompagnées de poulet). Disons que ces petits périples à Huaraz me permettent de faire un retour aux sources ce qui après un certain temps à l’étranger n’est pas de refus.

Je crois que ce qui est le plus dur présentement est le climat qui me rentre un peu dans le corps. L’hiver a commencé ici et je dois dire que mon manteau d’hiver n’est pas désagréable le soir. Je pense alors à vous avec votre 20-40 degrés, la Saint-Jean, la saison des festivals et des activités extérieures…ça me manque! C’est donc pour cette raison que la fin de semaine prochaine moi et Ariane allons profiter de ce long congé de 4 jours pour allers vers le nord c.-à-d. vers la chaleur possiblement vers Trujillo. On s’en reparle.

Bonne Saint-Jean à tous,
Audrey

¡Gooooooooooooaaaaaaaaaaaaaaaaallllllllllllllllllllll! (19-06-08)

Voulant passer la fin de semaine dernière à San Marcos afin de connaître un peu plus ma ville, voilà que je l’ai passée dans ma chambre à écouter une dizaine des parties de soccer (celle Colombie-Pérou était particulièrement endiablée, mais s’est terminée par une nulle) et des films à la télé accompagnée de mon Gatorade et mes biscuits soda. Malgré toutes les précautions du monde, il est difficile de ne pas être malade, mais ça fait partie de la vie. Je suis maintenant sur pied et bien reposée.

Côté travail, je trouve parfois le temps long comme une bonne partie de l’équipe d’ingénierie travaille maintenant à Lima pour terminer leur travail comme leur contrat se terminait en juin. Reste alors que Elga et Téodoro, les ingénieurs responsables des chantiers qui sont souvent sur le terrain. Heureusement, notre dessinateur John est de retour ce qui ajoute un peu d’ambiance. J’ai aussi Rex, mon petit réservoir de puces, qui vient faire son tour de temps à autre.

Depuis vendredi dernier je travaille sur l’élaboration d’un guide qui sera utilisé lors de nos séances de formation avec la population sur l’opération et la maintenance d’un système d’eau potable par gravité. Ce dernier viendra s’ajouter au document explicatif sur la chloration sur lequel j’ai travaillé dans les dernières semaines. Je suis contente d’avoir enfin une tâche concrète et un plan de travail plus défini, mais en même temps j’ai ben hâte de retourner sur le terrain et de débuter la formation avec la population locale.

Outre le travail, je dois dire que les soirées à San Marcos sont plutôt tranquilles et qu’il n’y a pas grand-chose à faire autre que faire le tour de la Place d’armes, discuter avec les gens ou encore aller à l’internet. J’ai appris qu’il y a une petite ligue de soccer le mardi et jeudi au stade municipal (évidemment construit par Antamina). J’ai donc passé une partie de la soirée de mardi soir là-bas avec John et son ami Bernard, ingénieur civil qui travaille pour la municipalité, ce qui fut fort agréable.

Les pannes de courant se multiplient depuis une semaine, surtout dans le secteur où je vis. Quand je pense à Pichui San Pedro où ils n’ont pas d’électricité depuis pratiquement 2 semaines, je me console!

La chaise roulante (11-06-08)

Bon, voilà, c’est ma fête, mais je dois dire que c’est un jour comme un autre ici. Ma visite à internet dans la soirée me le rappelle!

Aujourd’hui j’arrive au bureau et personne n’est là puisqu’ils sont partis sur les chantiers très tôt le matin sans m’en aviser…génial! Je n’ai toujours pas réussi à avoir de clé alors je n’ai rien d’autre à faire que d’attendre qu’ils reviennent ou d’aller travailler à ma chambre. C’est en passant par la Place d’armes en direction de chez moi que je découvre qu’il se passe quelque chose de spécial. Un organisme qui s’appelle Camino de vida fait don de 50 chaises roulantes en partenariat avec la municipalité qui a fourni le personnel qui a assemblé ces chaises. Camino de vida est une mission chrétienne qui vise à distribuer des chaises roulantes un peu partout au pays afin de donner l’opportunité à des gens qui sont confinés à leur lit depuis plusieurs années la chance de retrouver un peu de liberté de mouvement. Je me souviens alors de ma visite dans un Collegio Especial à Puquio où une petite fille avait le même modèle.

Effectivement, ce n’est pas nos traditionnelles chaises roulantes, car elles ont des caractéristiques adaptées à la réalité d’ici. Elles ont des roues de bicyclette pour les terrains difficiles et rocailleux du Pérou en plus d’une chaise de patio en plastique ce qui permet à l’utilisateur de se laver sans trop de problèmes en plus d’être facilement remplaçable. Tout ces matériaux proviennent des États-Unis à l’exception de la chaise de plastique et coûtent environ 300 soles (c.-à-d. un peu plus de 100 $) ce qui fait que beaucoup ne peuvent se permettre ce luxe surtout ceux des villages environnants qui vivent principalement d’agriculture.

Je trouve cependant malheureux que dans la majorité des cas, ces chaises fussent données à des personnes âgées certaines ayant plus de 90 ans! Qui en fera la gestion afin de les redistribuer une fois que ces personnes auront disparu? Je me suis donc informée à savoir si à San Marcos il y avait des plus jeunes qui en avaient besoin. On m’a dit qu’il n’y avait qu’une petite fille qui était handicapée et qu’elle en avait déjà une. Les 50 autres chaises roulantes qui seront distribuées dans les prochains mois seront peut-être distribuées à des gens moins âgés.


1. Notre Place d’armes lors de la cérémonie

Lors de cet événement bien spécial, les gens de la municipalité de San Marcos étaient là incluant le maire. Ce dernier a fait un discours qui me fait réaliser qu’il ne comprend pas comment on traite son eau dans sa municipalité. En effet, il déclare qu’il n’y a pas d’eau potable à San Marcos. Il veut donc investir énormément d’argent pour faire poser des filtres pour traiter l’eau. 1 filtre = environ 10 000 personnes= approx. quelques milliers de dollars.

Je crois qu’il n’a pas compris que ce filtre lent avec lit de sable ne changera pratiquement rien à la potabilité de son eau. L’eau de la région provient des montagnes et présente une faible turbidité (c.-à-d. peu de particules en suspension) et de relativement bonne qualité ce qui ne requière donc pas de traiter l’eau dans une station de traitement. Un peu de chlore dans les réservoirs du réseau et hop, l’eau coule à notre robinet. Si seulement nous pouvions garantir que l’eau est chlorée de façon constante, cela réglerait une partie du problème, mais bien souvent la quantité de chlore résiduel est inférieure à la norme parce que la méthode de chloration n’est pas contrôlée (le désavantage du chlorateur utilisant du chlore liquide ou en poudre est que la concentration de chlore diminue drastiquement après seulement quelques jours). Les péruviens doivent donc traiter leur eau ou encore la faire bouillir avant de la consommer. Malgré cela plusieurs se risquent à boire l’eau directement du robinet. S’en suivent parasites, diarrhée, choléra et autre maladie hydrique. Malheureusement, le merveilleux monde de la politique veut que l’on investisse dans des choses qui paraissent bien aux yeux de contribuables, mais qui dans beaucoup de cas ne règle pas les véritables problèmes sociétaux.

Un autre problème est le mauvais entretien des infrastructures. Chacas en est un exemple. Leur eau est très turbide (contiens énormément de sable en suspension). Un filtre avec lit de sable a donc été installé, mais comme on ne le nettoie pas de façon régulière, ce filtre est inefficace. Résultat : il est conseillé de laisser reposer votre eau quelque temps avant de la boire sinon vous aurez du sable entre les dents! Les filtres dont le maire parlait risquent d’être un autre éléphant blanc qui ne fonctionnera qu’un certain temps et qui ne changera pas grand-chose. Je me croise donc les doigts pour qu’il trouve un meilleur projet où investir cet argent.


2. Vue du filtre de Chacas lors de la formation sur son entretient

Par la suite, je me dirige vers le bureau avec Rosemary qui était présente à la cérémonie puisqu’elle travaille également à la municipalité en plus de ces fonctions avec SUM Canadá.

El matrimonio (7-06-08)

J’ai eu la chance d’être invitée au mariage d’Elmer, un de nos collègues de bureau de Chacas. Naturellement, le mariage aura lieu à l’heure péruvienne (c.-à-d. une heure plus tard que l’heure écrite sur le faire-part). En attendant, nous assistons à une célébration très protocolaire à la Place d’armes pour le Dia de la bandera (jour du drapeau).

Moi et Arianne sommes chargées de jouer aux paparazzis l’instant d’une journée afin de prendre les photos et les vidéos en souvenir de l’événement.

À ma grande surprise, il n’y a pas la petite musique et l’entrée traditionnelle de la mariée. La messe est très semblable à un mariage au Québec à l’exception qu’elle est célébrée en espagnol et qu’une fois le partage des alliances, le curé prendra sont ‘’écharpe’’ et unira les deux mariés par le cou avec ce bout de tissus. Nous avons eu droit à 2 chansons traduites en Quetchua, la deuxième langue officielle du Pérou.

À la sortie de l’église, c’est une pluie de confettis, bonbons, grains de riz et pétales de fleurs qui accueille les nouveaux mariés. Chacun à tour de rôle félicite la mariée et le marié. Il n’y aura cependant pas de photo officielle sur le perron de l’église.

Les églises au Pérou étant situées devant la Place d’armes, lieu de rencontre à tout moment et pour toute occasion, c’est donc là que le début de la fête a débutée. Les mariés ont ouvert leurs cadeaux, à tout le monde était offert un sac de Chocho (équivalent d’une salade de fèves blanches) et la boisson gazeuse et la bière coulaient à flot. Chose qui démontre bien le caractère collectif des Péruviens est qu’il est impossible d’ouvrir sa bière, son jus ou sa liqueur sans devoir le partager avec tous les gens présents.

Les mariés et tous les invités se sont dirigé vers un petit village juste à côté où nous avions rendez-vous à la maison de la mère la mariée. Comme le veut la coutume ancestrale, ce trajet se fait à pied. L’équivalent de 1h30 de marche dans des petits sentiers poussiéreux et le soleil à son paroxysme…le tout avec une robe de mariée blanche sur le dos!

À ma grande surprise, nous avons été invités à l’intérieur de la maison afin de souper avec les mariés et la famille. Ouf…tout un festin! Soupe traditionnelle très consistante en entrée, bœuf avec riz, patates et carottes en premier plat principal et picante de cuy en deuxième plat principal.

Par la suite, c’est le moment de célébrer. Musiques traditionnelles de Chacas, cumbias et wailas sur lesquelles les convives sont invités à danser. La bière et la chicha (sorte de bière/baboche fait maison à partir de maïs ou de fruits fermentés) sont également à l’honneur. Bien entendu, comme dans chaque mariage, il y aura toujours un mononcle un peu plus réchauffé que les autres. Eh oui, ce dernier a repéré les 2 ‘gringas’ (blanches) de la place pour danser. La traditionnelle coupe du gâteau se fera à 1h00 du matin comme le veut la tradition. De mon côté, je m’en retourne vers Chacas plus tôt puisque je dois prendre l’autobus à 5h00 du matin afin de retourner à San Marcos.

Comme la maison où la célébration a lieu est plutôt loin de la Place d’armes où nous avons donné rendez-vous à notre combi, nous devons marcher parmi le petit sentier non éclairé…heureusement que d’autres convives avaient une lampe de poche! Je dois avouer que le ciel était tout simplement étoilé comme je ne l’avais jamais vu. Bref, belle journée à se souvenir pour longtemps.

À l’hôpital (6-06-08)

Une excellente journée bien que très peu productif côté travail.

Après deux heures de travail, voici que les gens du bureau nous invitent à nous diriger vers la Place d’armes. À ma grande surprise, c’était bondé d’élèves du primaire et du secondaire. Après un discourt du maire de Chacas, voilà que j’assiste à un défilé de tous les élèves des écoles primaires et secondaires de la ville. Bref, on se croirait aux olympiques avec en prime notre porte-flambeau. Le tout était dans le cadre d’olympiades organisées par un professeur d’éducation physique de Chacas.

1. Chaque sport est représenté; magnifique église de Chacas en arrière-plan
2. Les plus petits-Équipe de soccer

En fin d’après-midi, on se dirige vers l’hôpital de Chacas avec Maria Isabelle. Elle insiste par contre pour nous montre le four d’un petit resto. Un four fait de terre dans lequel ils font cuire leur pain. Cependant, ce qui a attiré davantage mon attention est les petites bêtes qui vivent en dessous de ce fourneau : des cochons d’Inde!

Bien que très cute, ces petites bêtes ne sont pas vos animaux de compagnie, mais se retrouvent plutôt dans votre assiette sous un plat que l’on appelle Cuy. Les gens les gardent dans une pièce de la maison avec de la terre et un peu de chaleur, souvent dans leur cuisine. L’ayant essayé en 2006, ça goûte le poulet. On prend donc quelques photos et je filme Arianne qui s’amuse avec une d’entre elle…l’émission pour enfants s’en vient, je vous jure!

Une fois à l’hôpital, nous avons rendez-vous avec Matilde, la gestionnaire de l’institution d’origine italienne. Le but de notre visite est d’en savoir plus sur cet établissement entièrement géré par la Paroisse de Milan et de voir comment optimiser notre partenariat. Le bureau du SUM Canadá à Chacas vient tout juste d’ouvrir il y a quelques mois et travaille principalement sur l’éducation sanitaire de la population. Ainsi, l’hôpital de Chacas se révèle un partenaire de choix puisque tous deux travaillent afin d’améliorer la santé de la communauté.

De mon côté, j’en profite pour aller voir un médecin comme ma grippe perdure depuis plus de 3 semaines. Pour moins de 1$, la population a une consultation de qualité en moins d’une heure d’attente et avec les médicaments dont ils ont besoin gratuitement. Petite leçon pour notre système de santé!

Évidemment, c’est lors de ma visite avec Matilde que j’ai pu comprendre comment tout cela pouvait fonctionner.
3. Organigramme des différents services qu’offre l’hôpital

Le Père Hugo Decensi et autres Italiens sont présents depuis 1976 à Chacas. Ils construisent en 1986 un petit centre de santé. Vu la demande croissante de la population, on débutera la construction de l’hôpital Mamá Ashu de Chacas en 1988 afin de desservir les villages environnants. Depuis, des volontaires d’Italie viennent mettre la main à la pâte de quelques mois à plusieurs années. Cependant, les péruviens qui y travaillent reçoivent un salaire décent. L’argent pour faire fonctionner cette institution vient d’Italie où des personnes âgées collectent des fonds de différentes façons.


4. Voici à quoi ressemble l’extérieur de l’hôpital. Maria Isabelle et Ariane sur la photo

L’établissement relativement bien équipé avec du matériel encore très fonctionnel, mais jugé désuet au Canada est équipé d’un bloc opératoire, d’une dizaine de chambres triples avec chacune une salle de bain, une nursery chauffée (chose plutôt rare malgré le froid le soir) avec un incubateur, et j’en passe. L’équipe est composée de 3 docteurs en permanence, de 2 internes et d’un chirurgien. L’hôpital dispose de 3 ambulances dans les cas où les établissements de santé des villages environnants ne peuvent traiter les patients.

Matilde m’a appris que les enfants qui les visitaient souffraient la plupart du temps de maladies respiratoires (comme il fait très froid et que les maisons sont faites de terre et ne sont pas chauffées) ou encore de maladies hydriques (diarrhée, parasites dus à l’ingestion d’eau non traitée, typhoïde, choléra, etc.). En voyant l’incubateur, je lui ai demandé s’il y avait beaucoup de prématurés. Malheureusement, bien que les enfants naissent à terme, beaucoup sont en bas du poids normal faute de malnutrition de la mère. Cela semble tristement la réalité de la région andine.

Ayant pu constater lors de ces quelques jours de formation à Chacas que l’eau n’est chlorée que de façon sporadique (c.-à-d. que quelques fois dans l’année où ils se disent qu'il serait bon d’ajouter du chlore) je peux bien comprendre pourquoi ces gens souffrent de maladies hydriques! Heureusement, il y a de l’espoir grâce à une meilleure gestion et une formation adéquate pour l’entretient du réseau tout en travaillant avec la population afin de consolider leurs bonnes pratiques d’hygiène.

(Article en construction) Chez les italiens (5-06-08)

1. Les employés de la municipalité apprennent à utiliser un dosificateur de chlore (le même que l’on utilise pour vérifier la qualité de l’eau de notre piscine)


2. Formation sur l’installation d’une valve
3. Renforcement des capacités de l’ingénieure de la municipalité par notre technicien
4. Rue typique de Chacas avec des petits enfants d’une école
5. Crépuscule avec montagnes en arrière-plan

Changement de programme : Chacas, me voilà! (4-06-08)

Les imprévus, il y en a toujours et je ne m’en plaindrais pas puisque je crois que cette expérience est très significative dans notre approche et qu’elle m’aidera pour mon travail des prochaines semaines.

Lundi matin, de retour d’une fin de semaine à Huaraz, où j’avais rendez-vous avec Arianne, la volontaire de l’EUMC basée à Chacas. Le téléphone sonne et c’est le directeur de SUM Canada au Pérou qui m’annonce que je dois prendre l’autobus à 4h00 le lendemain matin pour me rendre à Chacas. En effet, le bureau de Lima envoie un technicien et un ingénieur sanitaire là-bas afin de former l’équipe de la municipalité qui est en charge de maintenir les infrastructures d’eau et d’égouts. La raison est simple, de mon côté à San Marcos, le début de nos formations sur la maintenance des réseaux débutera une semaine plus tard et ils veulent que j’apprenne comment ces deux personnes qui travaillent à contrat de temps en temps avec nous depuis plusieurs années forment les opérateurs. Je ne pouvais donc demander mieux en termes de renforcement de mes propres connaissances techniques.

(Article en construction) Petite fin de semaine à Huaraz : (1-06-08) …avec Ariane







1-4. Voyage entre San Marcos et Huaraz, quel paysage!
5. Bains thermaux de Monterrey
6. Festival d'une école de la région-Place d'armes
7. Ces dessins réalisés par chaque école sont fait de sable et de pétales de fleurs, vraiment impressionnant

Retour à la réalité (1-06-08)

Cela fait maintenant 3 semaines que je suis au Pérou et je peux dire que beaucoup de choses ont changé sur ma vision du développement. Pour moi, c’est un retour à la réalité, une claque dans la figure qui ne fait qu’éveiller ma conscience que le développement c’est une bonne chose, mais que la théorie pour avoir un bon développement est très difficile à appliquer sur le terrain. Bref, tout n’est pas rose en développement comme partout ailleurs.

J’avoue peut-être avoir une opinion biaisée de la chose et ne pas tout comprendre de comment les choses fonctionnent ici. J’essaie cependant de rester critique face à tout cela, de me poser des questions et de trouver une façon d’améliorer les choses sans imposer ma vision. Pour l’instant, j’avoue ne pas avoir contribué autant que je l’aurais voulu et je suis très consciente qu’il y a un 2-3 mois avant de pouvoir réellement mesurer mon impact. Cependant, comme les 3 dernières semaines furent plus d’explorer l’approche de mon partenaire, le Servicio Universitario Mundial del Canadá (SUM Canadá, l’équivalent de l’Entraide Universitaire Mondiale du Canada ici au Pérou) sur le terrain, je crois être encore à l’étape d’évaluer les besoins de mon équipe.

(Article en construction) Huaripampa (Retour sur les séances de formation sur le lavage des mains avec les élèves et la population)








1. Le Pérou, c'est imprévisible...école de Huaripampa Alto en démolition

2. L'école moderne tel qu'elle sera reconstruite

3. L'heure de la récré-Collation subventionnée par le gouvernement Péruvien

4. Nous devons faire la formation à l'extérieur faute de locaux

5. Les élèves sont très attentifs alors que Elva et Yudith donnent la formation sur le lavage des mains

6. Élève de maternelle

7. Je crois qu'ils ont compris

8. Voici pourquoi on devrait se laver les mains






(Article en construction) Challhuayacu (Retour sur ma visite du 19 mai dernier)





1. Jorge, notre architecte et les enfants
2. Les enfants aiment toujours autant voir leur bette en photo
3. Échange de chapeaux avec une grand-mère, qui sera bénéficiaire du projet
4. Une photo digne du Roi lion avec John, notre dessinateur à l'arrière
5. Notre bailleur de fonds

Comme dans la nuit a dimanche(18 mai) a lundi (19 mai) midi nous n'avions pas d’electricite, nous sommes alles a un autre village pour prendre des photos et evaluer les besoins de chaque maison afin d’y installer des salles de bains. Nous avons donc fait chaque maison une apres l’autre ce qui m'a permis de voir comment ils vivent. La deuxieme et troisieme sont de cette journee la.

Grand-maman qui parle Quetchua avec moi alors qu'elle sait que je comprend rien et qu'elle parle aussi espagnol...

Un aperçu du Pérou en photo

1. Visite du chantier de Huaripampa centro afin de vérifier l'avancement des travaux. Téodoro, l'ingénieur résident du bureau en bleu.
2. Huaripampa centro et quelques maisons qui vont bénéficier du réseau dans les prochains jours.
3. Petit lac à Pichui San Pedro en s'en allant vers la captation.
4. Elga, notre ingénieure chargée des projets et Ernan, le maître d'oeuvre qui travaille pour SUM Canadá depuis plus de 15 ans. Rue principale de Pichui San Pedro.
5. Notre bailleur de fond contribue au bien être des populations locales en distribuant notamment des effets scolaires aux enfants.
6. Le soccer est le sport national du Pérou. Les enfants trouverons ce qu'ils ont sous la main afin de s'amuser-Pichui San Pedro.

(Article en construction) Description de mon travail


Description de mon travail :
Elaboración del material para la capacitación sobre el mentenimiento del red de distribución
Capacitación sobre el mentenimiento del red de distribución
Ayudar Rosemary con la gestion
Ayudar Elga con las obras de Pichui San Pedro
Ayudar Ing. Durán con el expediente de Conin
Capacitación de la gente del officina sobre differente aspectos
Redacción de mi documento para el SUM y reglar los ultimos detalles

Comme nos différents chantiers sont à des altitudes très différentes, disons qu’il faut y aller plus mollo question de ne pas perdre connaissance.

Mes journees ressemblent ‘a travail de 8h30-7h30 le soir, souper, 1 heure d'internet, dodo. Disons que ca me prend une demie heure avant de pouvoir avoir acces a mes email…internet est tres lent. L'electricite coupe de temps a autre aussi. Par contre, tout est a proximite. San Marcos est vraiment rendu evoluee parce que la mine qui appartient a une compagnie canadienne (Antamina) investie beaucoup d'argent ici. C'est d'ailleurs eux qui financent en grande partie nos projets d'eau et d'assainissement de la region.

Mon travail pour l'instant n'est pas tres clair. Depuis mercredi, j'observe comment ils fonctionnent et je vais souvent en exploration sur le terrain. Tu verras sur la premiere photo un des reservoir que vous sommes en train de construire a Huaripampa. La 4e photo est la vue que je peux avoir de ce petit village i.e la cordilliere blanche et noire a 360 degres. C'est vraiment beau!.

Mon équipe :

Mon équipe de travail ici à San Marcos est composée d’ingénieurs, d’infirmières, de gens spécialisés en gestion des réseaux d’eau.

Volet ingénierie :
Ing. Teodoro Duran : Il est notre ingénieur résident avec plus de 30 ans dans le domaine et travaille avec SUM Canada à San Marcos depuis ses débuts. Il a étudié en génie de l’agriculture et vient de la région (parle donc Quetchua et Espagnol). Il s’occupe de la gestion de chantier et de diriger le bureau.

Elga : Ingénieure sanitaire avec plus de 10 ans d’expérience en gestion de chantier. Avant de se joindre à nous elle a travaillée entre-autres pour la munipalité de Lima, le SÉDAPAL ( S’occupe entre-autres du chantier de Puchui-San Pedro.

Jorge : Architecte qui travaille à son compte à Lima. Il est à son deuxième contrat avec notre organisme. Il est chargé de projet pour l’implantation de salles de bains dans 3 de nos communautés et de rédiger notre document technique qui sera évalué par notre bailleur de fonds.

John :

Fiorella :

Hébert :

Volet gestion :
Cécilia :

Rosemary :

Volet formation sanitaire :
Alcilia :

Fille :

Fille :





Ici au Pérou, la profession d’ingénieur sanitaire est en vogue. Mélange de génie civil et de génie chimique, on pourrait fortement comparer leur formation aux ingénieurs en environnement. Le rôle de ces ingénieurs est de protéger la santé des gens en empêchant

Malheureusement, la réalité de la profession qu’ils apprennent à Lima et très différente lorsque l’on pratique en milieu rural. SUM Canada engage donc de jeunes ingénieurs péruviens fraîchement sorti de l’université afin de leur donner leur première expérience de travail en plus d’avoir au bout du compte des gens qui comprennent la réalité du génie rural.

dimanche 1 juin 2008

Bienvenue!

Bienvenue à mon tout premier blog!

Déjà deux semaines au Pérou, que le temps passe vite. Des nouvelles et des photos suivront dès que la connexion internet me le permettra.

Cet été de 2008, c’est à titre d’assistante-ingénieure pour des projets d’eau et d’assainissement chapeautés par l’Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC) dans 5 communautés rurales de San Marcos, dans la province d’Ancash, que je pourrai expérimenter le travail d’ingénieure à l’international. Vous trouverez ici les récents avancements des travaux et mes réflexions en lien avec les domaines du génie, de la gestion de projets et du développement international.

Sur ce, bonne lecture!